Interview d’Emmanuelle Cart-Tanneur – Réponse à 3 questions sur les intolérances alimentaires

Mon test est positif pour plus de 10 aliments, dois-je vraiment tous les éliminer de mon alimentation ?

Non ! Ce type de résultat évoque plus une hyperperméabilité intestinale (HPI) que l’existence de 10 intolérances spécifiques, ce qui est peu probable. On conseillera donc de réparer la muqueuse intestinale afin d’en restaurer l’intégrité, à l’aide de cicatrisants (zinc, glutamine, vitamines A et D, éventuellement probiotiques) puis de répéter le test quelques semaines après.

Ma mère et ma sœur souffrent comme moi d’intolérances alimentaires, est-ce que cela veut dire que des facteurs génétiques peuvent entrer en ligne de compte ?

Non, il n’existe pas de facteur génétique (au contraire de certaines allergies avec existence d’un terrain atopique familial). En revanche, le fait de consommer les mêmes aliments au sein d’une famille (parents et enfants, par exemple) peut entraîner des intolérances similaires.

Est-ce que je risque d’avoir des carences en cas d’éviction d’un ou de plusieurs aliments ?

Pas plus que les évictions indispensables pratiquées par les personnes allergiques. L’éviction de quelques aliments (puisqu’il ne peut s’agir, comme on l’a vu, d’intolérances multiples) ne peut pas être responsable de carences si l’alimentation est, par ailleurs, équilibrée.