Optimiser son poids : un facteur essentiel du bien-vieillir
Alimentation - Bien vieillir - Posté le vendredi 10 janvier 2020
Dossier #6 Reportage
Quels facteurs favorisent la prise ou la perte de poids ?
Les causes du surpoids
Le surpoids arrive quand nos apports nutritionnels sont trop importants par rapport à nos dépenses énergétiques, l’énergie absorbée en excès se transformant ainsi en graisses : c’est la lipogenèse, placée sous le contrôle d’une hormone pancréatique, l’insuline. La lipolyse, mécanisme inverse de métabolisation des graisses par l’organisme, se fait théoriquement la nuit ou entre deux repas suffisamment distanciés, sous dépendance de l’adrénaline.
Lipolyse et lipogenèse doivent être en équilibre, mais en cas de surpoids, cet équilibre est rompu. Il est alors essentiel de rééquilibrer son alimentation, en commençant par éviter les sucres rapides (sucres raffinés, pâtisseries, sodas) qui génèrent trop d’insuline. Celle-ci va favoriser l’entrée du sucre et sa transformation en graisses. La prise de sucreries entraîne un effet yo-yo quand le taux de sucre retombe, générant fatigue et un nouveau besoin de produit sucré. De même, il conviendra de limiter l’apport de graisses saturées et industrielles souvent cachées (beurre, margarines, charcuteries, plats industriels…) et de plats trop salés, qui favorisent la rétention d’eau. Le grignotage est enfin à éviter car les aliments consommés sont souvent trop riches.
Une intolérance alimentaire liée aux IgG (Immunoglobulines de type G) peut dans certains cas expliquer la prise de poids, notamment en intensifiant les processus inflammatoires associés à l’obésité.
Les états de stress (surmenage, fatigue chronique…) jouent également un rôle dans la prise excessive de poids car ils dérèglent le métabolisme de nos neuromédiateurs et de l’insuline, responsable de l’accumulation des graisses. Les déséquilibres hormonaux sont aussi en cause, notamment à la ménopause et participent souvent au mal-être associé au vieillissement.
La sédentarité accrue des emplois, qui n’entraîne qu’une très faible consommation d’énergie, et le manque d’activité physique favorisent clairement le surpoids et l’obésité. D’après l’OMS, en 10 ans, l’inactivité physique chez les femmes a progressé de 16% et 90% des adultes déclarent au moins 3 heures d’activité sédentaire en dehors du travail, liée à une augmentation du temps passé devant un écran.
Pour maintenir son poids, une activité d’endurance régulière (marcher, courir, faire du vélo) est essentielle. D’après une étude parue dans le British Medical Journal, cela permettrait de diminuer de 20% le risque de développer des cancers du colon et du sein, du diabète, des AVC et des maladies cardiovasculaires.
La génétique joue un rôle désormais connu dans certaines prises de poids. À ce jour, 60 gènes ou parts de gènes ont été identifiés comme étant impliqués dans le surpoids ou l’obésité, dont les cibles peuvent être des hormones telle que la leptine ou la ghreline, hormones de la faim et de la satiété.
Enfin, de plus en plus d’études évoquent le rôle majeur du microbiote intestinal et de son équilibre dans la régulation du poids, par l’intermédiaire de l’axe intestin-cerveau dont l’importance majeure est désormais reconnue dans de nombreux processus physiopathologiques.
Les causes de la dénutrition
A l’inverse, la dénutrition, qui peut toucher jusqu’à 5% des personnes âgées vivant à domicile et 20 à 60% des personnes en institution (d’après le site Successful Aging) est un état pathologique caractérisé par une insuffisance des apports énergétiques et/ou de leur utilisation par l’organisme. De fait, le vieillissement physiologique peut s’accompagner de modifications métaboliques (notamment une diminution progressive de la masse maigre au profit de la masse grasse) pouvant être responsables d’une perte de poids qui peut même, dans certains cas, s’accompagner d’une résistance à la renutrition.
Quelles sont les conséquences des déséquilibres du poids sur l’état de santé ?
Les conséquences du surpoids
À l’inverse de maux ponctuels qui font souffrir immédiatement (comme une rage de dents), un excès de poids détruit progressivement le corps, parfois sans que l’on s’en rende vraiment compte.
Des pathologies en particulier sont très souvent observées, comme l’hypertension artérielle, dont le risque est 3 fois plus important que chez les personnes en poids normal. De façon associée, être hypertendu accroît le risque d’accidents vasculaires.
Des troubles de la circulation apparaissent, surtout quand l’excès de graisse est localisé au niveau des cuisses et du ventre car le sang rencontre plus de difficultés pour faire le trajet des pieds vers le cœur. Les conséquences sont donc des jambes lourdes, des œdèmes, des varices voire des phlébites. Les douleurs ostéo-articulaires sont également très courantes car l’excès de poids expose les articulations à une usure mécanique prématurée, précipitant l’apparition d’arthrose. Celle du genou est ainsi 4 à 5 fois plus importante chez les personnes en surpoids, soumis à une force représentant 3 à 6 fois le poids du corps lors de la marche.
L’athérosclérose due à une hypercholesterolémie est aussi une des conséquences de l’obésité et du surpoids, quand les plaques de cellules graisseuses viennent progressivement boucher les artères. Les complications sont notables puisque cela peut amener à des attaques cérébrales, des accidents cardiaques et des arthrites handicapantes.
Enfin, le risque de diabète de type 2 (à juste titre renommé « diabète gras ») est triplé en cas d’obésité avérée. La graisse intra-abdominale aggrave particulièrement le risque, car son accumulation anormale dans les cellules développe à terme une résistance du foie à l’insuline (insulinorésistance) et une carence en insuline (insulinodéficience).
Les conséquences de la dénutrition
On parle ici de spirale de dénutrition car les personnes diagnostiquées vont perdre du poids du fait de l’insuffisance d’apports. Un état de fragilité en résulte, à la fois immunitaire mais aussi psychique. Il devient finalement difficile de retrouver un état nutritionnel équilibré une fois le processus de dénutrition engagé, avec des épisodes pathologiques récurrents.
Le bilan biologique : étape incontournable
La biologie peut être d’un intérêt certain dans la détection, le diagnostic mais aussi la prévention de ces pathologies liées au poids :
- Le Basic Check pourra objectiver un dérèglement hormonal, un déséquilibre (micro)nutritionnel, un état prédiabétique, une candidose chronique ou un état de stress oxydatif, toutes perturbations pouvant être à l’origine d’un problème pondéral.
- On pourra alors s’orienter vers des bilans complémentaires plus spécifiques : DigestCheck si le problème semble digestif, AgeCheck Homme ou AgeCheck Femme si l’on évoque, à l’origine du problème pondéral, une altération des équilibres hormonaux ou des neurotransmetteurs.
- L’exploration du microbiote intestinal peut aussi être pertinent afin d’identifier un état d’eubiose ou de dysbiose.
Grâce à l’ensemble de ces éléments, le professionnel de santé pourra ainsi être à même d’identifier certains marqueurs ou paramètres spécifiques et de mettre en place un suivi nutritionnel ou une thérapie adaptée.
N’hésitez pas à consulter votre médecin !
Les bilans préventifs
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BasicCheck
Le BasicCheck est un bilan de biologie préventive de première intention. Réalisé sur un prélèvement sanguin, il permet de dresser un état des lieux de votre santé par un choix de marqueurs biologiques pertinents.
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DigestCheck
Le DigestCheck est destiné aux personnes souffrant de troubles digestifs et permet d’étudier les paramètres impliqués dans l’équilibre intestinal.
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AgeCheck Femme
Le bilan anti-âge AgeCheck Femme explore les effets du vieillissement chez la femme en dosant les biomarqueurs les plus impliqués dans les facteurs nutritionnels, hormonaux et métaboliques de ce processus.
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AgeCheck Homme
Le bilan AgeCheck Homme peut vous permettre de mettre en évidence les effets du vieillissement, mais aussi aider à améliorer votre bien-être et accroître votre forme physique.
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